Historique
Au fil du temps, trois églises dédiées à Saint-Louis se sont succédées à Cambrai.
Tout commença en 1599, avec la construction d'une chapelle dédiée à Saint-Jacques au sein de la citadelle. Plus d'un siècle plus tard, après la prise de Cambrai par Louis XIV en 1677, cette chapelle fut rebaptisée "Saint-Louis" et confiée aux pères Récollets jusqu'en 1719. Elle fut détruite en 1842.
En 1909, une seconde église vit le jour, adoptant le style romano-byzantin sous l'impulsion du chanoine Cloche. Malheureusement, les bombardements du 10 mai 1944 entraînèrent sa destruction, obligeant les fidèles à célébrer le culte dans la crypte, puis dans une chapelle provisoire située au fond du jardin durant 10 ans.
Enfin, l'église que nous connaissons aujourd'hui fut érigée en 1951, sur les fondations de la précédente, selon les plans de l'architecte Alexandre Beaurain. Consacrée le 17 avril 1955 par Mgr Émile Guerry, elle se distingue par une architecture remarquable : une structure en forme de vaisseau renversé, dépourvue de colonnes. Derrière l'autel, le mur était enrichi d'une fresque peinte par Emile Flamand.
En 1972 l'abbé Thaddée Bosiacki, membre de la commission d'art sacré du diocèse, fait masquer la fresque et ériger un nouvel autel de pierre surmonté d'un dais et placé face à l'assemblée, ainsi qu'un nouveau tabernacle.
Aujourd'hui, l'église Saint-Louis fait partie de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce de Cambrai.
Les origines de l'orgue Charles Mutin 1904
Après l'achèvement de cette troisième église, les abbés Edmond et Émile Dartus entreprirent un voyage à Paris pour acquérir un orgue.
Leur choix se porta sur un instrument construit en 1904 par la maison Mutin Cavaillé-Coll : un orgue de deux claviers manuels, sans pédalier, qui se trouvait alors dans un appartement parisien.
Évolution de l'instrument actuel Victor Gonzalez 1963
Lors de son installation en l'église Saint-Louis de Cambrai par le facteur d'orgues Victor Gonzalez, plusieurs améliorations furent apportées :
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Ajout d'un pédalier de 32 notes à traction électrique, ainsi que trois jeux en extension (les tuyaux de bois situés de chaque côté et à l'arrière de l'instrument).
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Intégration d'un jeu de Montre 8' au premier clavier, dont les basses sont visibles en façade.
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Ajout d'un jeu de Dulciane 8' au second clavier.
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Remplacement du Bourdon 8' du premier clavier, jugé trop puissant, par un Bourdon 8' plus doux et mieux adapté à l'ensemble.
La traction des claviers, l'accouplement et les tirasses sont mécaniques. Les tuyaux du second clavier sont enfermés dans une boîte expressive (située sur le côté gauche de l'instrument), tandis que ceux du premier clavier sont installés à droite, sans plafond.
L'inauguration 1963
Le 27 octobre 1963, la messe du matin fut retransmise par la Radio Diffusion Française, marquant une étape importante pour l'église. L'instrument fut inauguré par l'organiste Gaston Litaize, et de Marc Desbonnets organiste titulaire. La cérémonie se déroula en présence de la chorale paroissiale dirigée par Annie Remy, ainsi que des chœurs de la Basilique Métropolitaine "chapelle Guillaume Dufay", sous la direction du Chanoine Edmond Dartus, maître de chapelle de la cathédrale.
Composition de l'instrument 1963
| Pédalier | I. Grand orgue | II. Récit expressif | Combinaisons |
| Soubasse 16' | Montre 8' | Dulciane 8' | Récit / Grand orgue |
| Bourdon 8' | Bourdon 8' | Bourdon 8' | |
| Flûte 4 | Prestant 4' | Principal 4' | Tirasse Grand orgue |
| Doublette 2' | Doublette 2' | Tirasse Récit | |
| Plein jeu | Sesquialtera 2 rangs | ||
| Cromorne 8' | Trompette 8' | ||
| Traction mécanique |
Etat actuel et entretien
L’entretien de l’orgue est assuré par Daniel Decavel, facteur d’orgues à Berlaimont.